ombre-lumière . 18.06.2018
Très belle découverte, très belle rencontre aussi avec Frédéric Delesalle, paysagiste. Artiste-paysagiste pour être précis. La visite du Jardin de la ferme du Lansau c’est un peu comme entrer dans un tableau. Frédéric Delesalle, parle d’essences, d’espèces bien-sûr, de variétés, de feuillages aussi. Il arriverait (presque) à nous convaincre que tout cela est « simple et rapide ». Mais surtout, il exprime les bienfaits de l’ombre. Cette ombre-apprivoisée qui laisse entrer ou se révéler la lumière pour sculpter et donner vie(s) au jardin.
Frédéric Delesalle nous offre d’entrer dans le moindre détail de son processus créatif parce qu’il est avant tout passionné et donc passionnant. Cette respiration, cette promenade au jardin se révèle être un de ces instants-suspendus qui nous transporte, nous transforme et cela fait simplement du bien. Sincèrement.
https://www.fredericdelesalle.com/
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audace, travail, temps... . 20.05.2018
Au talent et au travail, l’un ne va pas sans l’autre, j’ajoute depuis quelques jours dans mon raisonnement et ma démarche artistique le rôle primordial à la fois de l’audace mais aussi de l’acceptation de « l’accident-de-création », sans oublier le temps, le temps qui passe, le temps qui transforme, métamorphose.
J’aime aller à la rencontre du travail d’Anselm KIEFER, je ne compte pas les kilomètres, c’est à chaque fois un véritable « shoot-d’émotions ». La présentation de ses œuvres à la Galerie Thaddaeus ROPAC (Pantin), n’échappe pas à la règle, une fois encore l’émotion est au rendez-vous.
Je dois avouer, ici, que pour la deuxième fois – comme au Musée des Beaux-Arts d’Anvers, il y a quelques années, face à face avec son œuvre « Bohemia Lies by the Sea » ; j’ai été profondément ému… mes yeux humides s’en souviennent.
A l’émotion s’ajoute cette fois une prise de conscience, celle de la nécessité d’oser l’audace, d’oser accepter parfois de laisser (se) faire les choses, le temps.
Résumé avec tant de simplicité le travail d’Anselm KIEFER, est inexact voire irrévérencieux. Ce que je veux dire c’est qu’au-delà de ma profonde admiration pour son travail, de la qualité de celui-ci et de son talent incomparable pour travailler, exploiter la matière-peinture entre autres et créer alors des supports d’évasion et d’émotion intense et profonde, Anselm KIEFER m’a offert de comprendre cette fois que tout ne peut, tout ne doit être maîtriser. Le temps apporte sa contribution à la réalisation de belles et grandes œuvres.
Alors, au travail ! Pour l’heure, il est temps de retourner à l’atelier…
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« Junya Ishigami - freeing architecture » . 19.05.2018
Un instant de poésie... précieux.
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encore un souffle . 25.04.2018
Attendre. Patiemment. Pour une fois accepter que l’image m’échappe. Laisser faire le hasard.
Attendre impatiemment le prochain bruissement dans les feuillages alentours et tenter de figer une image, une abstraction, un mouvement, une sensation… m’entendre murmurer « Souffle encore. Souffle ».
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merci... . 11.02.2018
Ce soir les portes de l'exposition "expressions nature" se sont refermées. Merci à vous visiteurs, promeneurs, rêveurs, simples regardeurs...
Furtifs, attentifs, subtils, parfois longs très longs (lorsque vous vous évadiez dans la toile ou entriez en forêt)... vos regards m'ont comblé, nourri. Demain je reprends le chemin de l'atelier avec ces souvenirs et plus encore qu'hier l'envie de partager de nouveaux instants-suspendus, de continuer encore et toujours à vous surprendre pour mieux vous emmener sur le chemin de l'émotion.
à Alain, Myriam, Aurélia, Philippe, Yves, Bertrand, Christophe, Papa, Véro, Lilou, Muna...
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"le paysage sublime" . 10.02.2018
Quelle émotion, hier à la Fondation Custodia, lors de la découverte de chacune des 90 toiles, oeuvres sur papier et dessins de Georges Michel, paysagiste romantique (1763 - 1843), malheureusement trop peu connu, mais admiré d'un certain Vincent Van Gogh pour l'énergie de "ses ciels balayés par les vents" entre autres.
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oser (vous) dire ces mots . 03.12.2018
Hier soir, ma quête d’émotion, de sensation artistique (je ne sais jamais quel mot privilégier) m’a mené, l’espace de la « Nuit des Arts », rue des Arts, à Roubaix pour une énième (re)découverte, dans des conditions idéales, de l’oeuvre de Marc Ronet.
J’ai « l’habitude » de me confronter à la mélancolie qui – selon-moi – est la plus belle manière de résumer, de caractériser la démarche de Marc Ronet. Cette fois ce fut différent, plus fort, plus intense…
L’accrochage à « La Plus Petite Galerie du Monde » (69 rue des Arts – Roubaix), l’ambiance et « la bonhomie made in Luc Hossepied » ont fait de ces quelques minutes un instant suspendu.
Marc Ronet nous a parlé de son travail, de sa lutte, de ce combat permanent avec la peinture… Luc lui a alors demandé comment sait-on que c’est terminé, qu’on peut poser le pinceau… Marc n’y a pas vraiment répondu… à peine a-t-on pu comprendre le sens et la valeur d’un mot, d’une notion : l’instinct.
Ces quelques minutes au plus près de l’Artiste, ces plus longues minutes intensément vécues, dans des conditions idéales disais-je, seul face à ses œuvres : paysages, fleurs, portraits… sont précieuses.
Elles sont précieuses en ce qu’elles me permettent de mieux apprécier encore la grandeur, la modestie, le talent immense d’un grand artiste... Un artiste qui il y a quelques années fut mon Professeur d’art plastique au collège...
Avec le recul, avec les enseignements que j’ai pu engranger depuis tant d’années, avec l’expérience de l’intimité, de l’intensité des moments de doute et de plaisir indicibles vécus dans mon atelier, je voudrai vous dire Monsieur Ronet, toute mon admiration. Je voudrais vous remercier pour ce que vous avez, aux côtés d’autres qui ont jalonné depuis ma formation artistique, ce que vous m’avez apporté, ce que vous me permettez de vivre.
Hier, je n’ai pas osé (vous) dire ces mots. Depuis je le regrette. Depuis je me dis qu’il faut que je vous le dise, il faut que je vous dise combien votre univers, votre démarche, votre talent et votre modestie m’inspirent. Merci…
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